«Je n’ai pas peur de vous, je n’ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c’est tout, je n’ai rien à ajouter.» Par la voix, juvénile et ferme, de Salah Abdeslam, le palais de justice de Bruxelles a pris, hier, des airs de vidéo de propagande de l’Etat islamique. Et l’on ne pouvait s’empêcher de penser que le seul survivant des commandos du 13 novembre 2015, qui tient à rester assis face à ses juges, a parfaitement réussi son opération.
Avant l’ouverture de son procès devant la 90e chambre correctionnelle du Tribunal de Bruxelles, pour une fusillade contre des policiers belges et français, le 15 mars 2016, on se demandait si l’homme allait parler ou persister dans son silence. Il a finalement choisi une voie médiane. Sauf revirement spectaculaire, les victimes des attentats de Paris et Saint-Denis, comme ceux de Bruxelles,...