Il a 74 ans, un côté vieux jeu et sérieux, une totale indifférence pour son apparence et la mèche échevelée. Il n’a ni image makers, ni superpac (comité d’action politique). Mais le démocrate socialiste Bernie Sanders, un sénateur inconnu du petit Etat du Vermont, qui a fait de la lutte contre la corruption politique et l’emprise de Wall Street sur Washington le cœur de son message, a remporté un véritable triomphe lors de la primaire du New Hampshire, mardi soir. Il a pulvérisé son adversaire Hillary Clinton avec un score de 59,9% contre 38,5 pour cent. L’idéalisme, la passion et l’authenticité l’ont emporté sur l’organisation et les réseaux.
«Aujourd’hui, nous envoyons un message qui va résonner de Wall Street à Washington, et du Maine à la Californie», a-t-il crié, radieux et ému, devant des milliers de fans en liesse, tandis que sa femme, ronde, simple et sans maquillage, semblait,...