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2013: une année à effacer pour Barack Obama

"Shutdown", écoutes de la NSA, Obamacare, le président des Etats-Unis Barack Obama finit l'année 2013 groggy.

26 déc. 2013, 09:12
Pour la première fois en cinq ans, Barack Obama a perdu la confiance d'une majorité d'Américains (53%), dans un sondage CNN rendu public en novembre.

Barack Obama va devoir employer une grande partie de son énergie ces prochains mois à effacer les séquelles d'une calamiteuse année 2013. L'objectif sera de limiter la casse pour les démocrates aux élections parlementaires de novembre.

Le président des Etats-Unis a inauguré en janvier son second mandat avec une cote de popularité frôlant les 60%. Il finit l'année groggy après avoir encaissé une volée de coups sur le budget, les écoutes de la NSA et l'Obamacare.

Pour la première fois en cinq ans, Barack Obama a perdu la confiance d'une majorité d'Américains (53%), dans un sondage CNN rendu public en novembre. Ce qui l'a incité à lancer un inhabituel "mea culpa" à la télévision.

En cause, le lancement raté de la réforme emblématique de l'assurance maladie, pour laquelle il s'était longuement battu pendant son premier mandat, et surtout sa promesse non tenue de ne pas annuler les contrats d'assurance existants.

Aubaine

Pour les républicains, le cauchemar de l'Affordable Care Act ("loi sur les soins abordables") est devenu une aubaine. Il fournit un argument massue contre les velléités redistributrices du chef de la Maison blanche, conforte l'aversion de la base pour la bureaucratie fédérale et il réunit modérés et ultras au sein d'un Grand Old Party (GOP) profondément divisé.

Ils n'iront donc pas chercher plus loin leur principal argument de campagne pour les élections de mi-mandat, qu'ils abordent avec l'objectif de conquérir le Sénat, après la Chambre des représentants qu'ils contrôlent depuis 2010.

Le GOP a fait ses calculs : il lui faut gagner six sièges à la chambre haute, 20 des 33 sièges en jeu appartiennent à des démocrates, et beaucoup sont tenus pour fragiles.

Compromis budgétaire

Avant le fiasco de l'Obamacare, les démocrates avaient pourtant les cartes en mains. Ils songeaient même à reprendre le contrôle de la Chambre des représentants en profitant de la lassitude des Américains face aux disputes budgétaires à répétition, dont la responsabilité est majoritairement imputée aux républicains.

Ces querelles ont culminé avec le "shutdown", la fermeture des administrations fédérales, le 1er octobre, pour une période record de seize jours.

Le refus de tout compromis par les élus proches de la mouvance ultraconservatrice du Tea Party a conduit au blocage. Par conséquent, une large majorité d'Américains souhaitait alors voir les démocrates reprendre le contrôle du Congrès.

La leçon a été retenue par l'état-major du GOP : mi-décembre, de nombreux républicains ont voté avec les démocrates un accord a minima plafonnant les dépenses publiques à un peu plus de 1000 milliards de dollars par an en 2014 et 2015, qui préserve le pays de tout "shutdown" pendant deux ans.

Le Parti démocrate espère aussi que l'Obamacare finira par se mettre en place au fil des mois et que le sujet n'en sera plus un à l'échéance électorale de la mi-novembre.

Obtenir des résultats économiques

L'essentiel, soulignent ses stratèges, est d'obtenir des résultats économiques et l'amélioration du marché du travail - le taux de chômage est revenu à 7,0% en novembre, au plus bas depuis cinq ans - joue en faveur du parti présidentiel.

Quant aux écoutes pratiquées à grande échelle par l'Agence nationale de sécurité (NSA), révélées en juin par Edward Snowden, si elles ont choqué les défenseurs de la vie privée et fait perdre au chef de la Maison blanche une partie de sa crédibilité auprès des jeunes, elles n'ont pas sérieusement entamé le crédit de l'administration.

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