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Une étude confirme l'existence biologique de l'instinct maternel

Une vaste étude menée par les chercheurs des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) auprès d'un groupe de 684 femmes récemment devenues mères démontre que l'instinct maternel est bien une réalité biologique.

24 oct. 2017, 07:22
Ce sont toujours et le plus souvent les mères qui prennent en charge la plupart des tâches domestiques liées aux tout-petits.

Les pleurs des bébés activent des régions spécifiques, liées aux mouvements et à la parole, du cerveau de leur mère, relève lundi une vaste étude. Ces résultats confortent la réalité biologique de l'instinct maternel.

Selon cette étude menée dans onze pays et publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), une mère entendant son enfant pleurer aura tendance à toujours avoir le même comportement: le prendre dans les bras et lui parler pour le rassurer.

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Comprendre ces réactions et les activités correspondantes dans le cerveau des femmes pourrait aider à identifier les risques de maltraitance encourus par les enfants, selon les chercheurs des Instituts nationaux américains de la santé (NIH), à l'origine de cette étude.

Ces derniers ont étudié le comportement maternel et le cerveau - via des imageries par résonance magnétique (IRM) - d'un groupe de 684 femmes récemment devenues mères pour la première fois en Argentine, Belgique, Brésil, Cameroun, France, Israël, Italie, Japon, Kenya, Corée du Sud et Etats-Unis.

Zones précises

Les interactions que celles-ci ont eues avec leur bébé de cinq mois ont été observées et enregistrées, afin de voir si elles répondaient aux pleurs de leur enfant en montrant de l'affection, en le distrayant, le nourrissant, lui changeant la couche, le prenant dans les bras ou en lui parlant.

 

 

En analysant des IRM d'autres groupes de femmes, ces chercheurs ont constaté en outre que les jeunes mères et celles qui avaient eu plusieurs enfants activaient des régions similaires de leur cerveau lorsque leur bébé pleurait.

L'étude constate que ces pleurs activent chez la plupart des femmes une région cérébrale liée à l'intention de se déplacer et de parler, ainsi que des zones frontales du cerveau impliquées dans le langage et la capacité de parler et d'interpréter des sons.

Réponses différentes

"Ces résultats laissent penser que les réponses des mères aux pleurs de leur bébé sont bien programmées dans le cerveau et communes à l'ensemble des cultures", concluent les auteurs de l'étude.

Celle-ci complète d'autres travaux montrant que le cerveau des femmes et celui des hommes répondent différemment aux pleurs d'un bébé, précise l'étude. Ainsi, la nuit, les hommes semblent moins entendre les cris des bébés que les femmes plus enclines à se lever pour aller les réconforter.

Même si les rôles parentaux ont évolué ces dernières décennies, ce sont toujours et le plus souvent les mères qui prennent en charge la plupart des tâches domestiques au quotidien, surtout celles liées aux tout-petits, selon d'autres études.

 

 

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