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Twitter empêche les autorités de fouiner dans les publications de ses utilisateurs

Les entreprises informatiques se mettent à dos les unes après les autres les services de renseignements. Twitter empêche désormais aux autorités d'accéder à un logiciel d'analyse de contenu baptisé Dataminr. C'est pourtant lui qui aurait détecter l'imminence des attentats de Paris en novembre dernier.

09 mai 2016, 07:32
Twitter compte 304 millions d'utilisateurs actifs par mois.

Le site de microblogs Twitter a décidé d'empêcher les autorités américaines d'utiliser un logiciel d'analyse des messages postés sur son site, a indiqué dimanche le Wall Street Journal. Le programme servait notamment dans la lutte contre le terrorisme.

Citant des sources proches du dossier, le journal affirme que Twitter s'oppose à ce que les autorités puissent recourir à Dataminr, un logiciel créé par une société au sein de laquelle le réseau social détient une participation de l'ordre de 5%.

Si cette décision n'a pas fait l'objet d'une annonce publique, le quotidien cite notamment à l'appui de ses informations des témoignages de responsables des services de renseignements aux Etats-Unis.

Attaques de Paris et Bruxelles

Dataminr est la seule compagnie que Twitter autorise à avoir accès à l'ensemble des messages postés sur son site que son logiciel analyse ensuite. Le programme est également utilisé par les médias et d'autres clients.

Selon le Wall Street Journal, Twitter a expressément demandé qu'il ne soit plus désormais mis à la disposition des services de renseignements. Pourtant, l'utilisation de Dataminr aurait permis aux services de renseignements américains d'identifier des risques d'attaques à Paris en novembre peu avant que la capitale française ne soit la cible d'une vague d'attentats, affirme le journal, indiquant également que Dataminr a alerté ses clients des attaques récemment commises à Bruxelles avant que celles-ci ne soient répercutées par les médias.

Ce nouveau développement survient alors qu'un bras de fer oppose actuellement plusieurs entreprises de la haute technologie aux autorités américaines dans le domaine du partage des informations pouvant être utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Apple a ainsi refusé de transmettre au FBI une clé de décryptage qui lui aurait permis d'accéder au contenu d'un téléphone portable qui avait été utilisé par l'auteur d'un attentat à San Bernardino (Californie) en décembre.

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