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Transports: les compagnies font la course aux avions électriques

Le premier avion électrique certifié s’envolait de Suisse fin juillet, posant les jalons d’une aviation plus verte. Mais pourra-t-on un jour traverser l’Atlantique en tout électrique?

05 août 2020, 20:00
L'électrification et la prolifération d'engins hybrides pourraient ouvrir la voie d'une aviation plus verte. (illustration)

Il y a quelques jours, le Pipistrel Velis Electro entrait dans la légende. En prenant son envol depuis Ecuvillens dans le canton de Fribourg, ce petit modèle biplace développé par une équipe slovène devenait le premier avion électrique certifié au monde à décoller. Et il ne sera certainement pas le dernier.

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«L’industrie aéronautique poursuit de nouvelles technologies pour réduire le bruit et les émissions et ainsi améliorer la durabilité de l’aviation», expliquait Patrick Ky, directeur de l’agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), dans un communiqué en juin 2020. 

Une telle certification est donc un premier pas vers la commercialisation d’avions électriques. En Suisse, les initiatives fleurissent, à l’instar de la start-up H55, établie à Sion, qui développe des batteries électriques.

 

La société H55 s’est dite capable de livrer ses systèmes de propulsion électrique aux constructeurs d’ici 2022. (archives)

La compétition, moteur d’innovation

Le secteur du transport aérien se trouve aujourd’hui en difficulté: crise du Covid-19, ressources en énergies fossiles limitées, réputation de grand pollueur… Les constructeurs d’aéronautique l’ont compris: s’ils veulent survivre, ils ont tout intérêt à développer des engins durables et plus respectueux de l’environnement. 

En 2018, les compagnies aériennes ont ainsi investi près de 120 milliards de dollars dans de nouveaux avions, selon une étude de McKinsey et Company parue en mai. Les flottes en service aujourd’hui émettent moins de CO2 que les précédentes et des solutions alternatives aux hydrocarbures sont en cours de développement.

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Depuis les années 2010 et l’exploit de Solar Impulse 2, de plus en plus de projets visent une électrification de l’aviation. La compagnie EasyJet et son partenaire Wright Electric ont par exemple annoncé des avions électriques pour 2030. L’entreprise Airbus mise quant à elle sur la compétition pour innover dans ce domaine, en devenant partenaire de la toute première édition de l’Air Race E. Equivalente aérienne de la Formule E, cette course d’avions de vitesse devrait se tenir en 2021 à Dubaï.

 

 

Un défi de taille

Mais la décarbonisation de l’aviation est encore très compliquée à envisager à court terme, selon McKensey et Company. Remplacer les avions à réaction par des engins 100% électriques est pour l’instant possible sur de petits appareils, comme le Pipistrel Velis Electro, et pour des vols relativement courts. 

 

 

Les avions de ligne ordinaires transportant plus d’une centaine de passagers dépendent encore trop des carburants fossiles. Pour parvenir à de grands modèles électriques, un développement majeur de l’industrie aéronautique est requis.

De plus, des contraintes d’infrastructure devront notamment être surmontées, comme le souligne la plateforme financière digitale allnews.ch. Un vol reliant Londres à New York aurait par exemple besoin de 250 tonnes de batterie, une solution bien plus lourde que le kérosène et inenvisageable à l’heure actuelle.

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