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Télécommunications: les États-Unis accordent trois mois de délai à Huawei

En pleine guerre commerciale avec la Chine, Washington accorde à celle-ci un délai de trois mois avant de couper les ponts avec Huawei. Le groupe chinois est soupçonné d'espionnage par les États-Unis.

21 mai 2019, 07:43
Le groupe chinois pourra encore utiliser des composants américains pendant trois mois avant la mise en oeuvre effective des sanctions.

Devant l'inquiétude des usagers et des entreprises américaines, les Etats-Unis ont finalement donné lundi un sursis à Huawei. Le groupe chinois pourra encore utiliser des composants américains pendant trois mois avant la mise en oeuvre effective des sanctions.

Dans un contexte de guerre commerciale entre Pékin et Washington, Donald Trump a décidé la semaine dernière d'interdire les exportations de produits technologiques américains vers certaines entreprises jugées "à risque" pour la sécurité nationale. Avec dans le collimateur sa bête noire, le géant chinois des télécoms Huawei, qui s'est retrouvé nommément sur une liste noire de Washington.

Le géant Google, dont le système Android équipe l'immense majorité des smartphones dans le monde, a annoncé dimanche qu'il allait devoir couper les ponts avec Huawei, ce qui aurait pour résultat d'empêcher le groupe chinois d'accéder à certains services d'Android et ses célèbres applications Gmail ou Google Maps.

Cette décision touche aussi toute une série d'entreprises américaines, des vendeurs de logiciels aux fabricants de semi-conducteurs qui fournissent Huawei.

 

 

Trois mois pour s'organiser

Lundi, les autorités américaines ont semblé vouloir calmer le jeu en décrétant un délai de 90 jours avant d'imposer les sanctions, le temps que Huawei et ses partenaires commerciaux s'adaptent.

En résumé, cela va permettre aux usagers des équipements Huawei de continuer à s'en servir pour le moment, a indiqué le secrétaire au Commerce Wilbur Ross, cité dans un communiqué.

Huawei est non seulement le numéro deux actuel des smartphones mais aussi un des leaders des équipements (antennes etc) des réseaux de télécommunications. Présent dans 170 pays, il est soupçonné par les Etats-Unis d'espionnage au profit de Pékin, qui aurait largement contribué à son irrésistible expansion internationale.

 

 

Conséquences

Dimanche, Google avait indiqué "se plier" à la décision américaine d'interdire les relations commerciales avec Huawei et être en train d'examiner ses conséquences. "Pour les utilisateurs de nos services, Google Play (le magasin d'applications d'Android, ndlr) et le système de sécurité Google Play Protect continueront de fonctionner sur les appareils Huawei existants", avait-il tempéré.

Mais comme le décret présidentiel interdit spécifiquement le partage de technologies, Google va toutefois logiquement devoir cesser de collaborer avec Huawei pour les futurs appareils. Huawei ne pourra plus proposer dans ses appareils que la version libre de droits (en "open source") d'Android, a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.

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