Des chercheurs de l’EPFL ont mis au point une peau artificielle qui fournit des sensations tactiles à son utilisateur. Faite de silicone et d’électrodes, cette peau est souple et s’adapte à n’importe quelle morphologie.
«C’est la première fois que nous présentons une peau électronique entièrement souple qui intègre à la fois des capteurs et des actuateurs», relève vendredi l’un des responsables du projet, Harshal Sonar, cité dans un communiqué de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Les applications vont de la réadaptation médicale à la réalité virtuelle.
Cette peau électronique est constituée d’une chambre en silicone qui peut se gonfler en y injectant de l’air. L’inflation et la déflation rapide de cette «bulle» de silicone provoquent la vibration.
La déformation de la peau artificielle est ensuite mesurée à l’aide d’électrodes. «Ce feedback, transmis à un microcontrôleur, permet d’adapter la stimulation selon les changements de l’environnement local, et la morphologie de l’utilisateur», explique l’EPFL. Les travaux liés à cette recherche ont été publiés dans le journal Soft Robotics.
Pour l’instant, les scientifiques de l’EPFL ont testé cette peau artificielle sur le doigt d’une main. Des améliorations doivent encore être apportées pour perfectionner la technologie. «Nous sommes en train d’étudier la possibilité d’intégrer tous les composants, afin de rendre notre technologie entièrement portable», poursuit Harshal Sonar.