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Science: tétraplégique, il parvient à bouger un bras artificiel grâce à la pensée

Des chercheurs sont parvenus à implanter une prothèse dans le cerveau d'un patient tétraplégique qui lui permet d'actionner, par la seule force de la pensée, un bras artificiel.

22 mai 2015, 07:52
C'est grâce à une minuscule prothèse implantée directement dans le cerveau, que le patient peut faire bouger son bras.

Une nouvelle neuroprothèse implantée dans le cerveau a permis à un tétraplégique d'actionner un bras artificiel, avec aise, par la seule force de la pensée. Cette première donne un espoir de mobilité à des amputés ou des paralysés.

Jusqu'alors les chercheurs avaient testé différentes approches de contrôle d'une prothèse par la pensée dont le bras myoélectrique, actionné par le muscle ou attaché à des implants insérés dans la partie du cerveau contrôlant les mouvements mêmes. Mais ces techniques produisent souvent des mouvements saccadés ce qui n'est pas le cas avec cette technique.

Le cobaye, tétraplégique depuis une dizaine d'années à la suite d'une blessure de la colonne vertébrale, peut se servir d'un bras artificiel sans effort par la seule force de sa pensée et de son imagination, expliquent les chercheurs dont les résultats de cet essai clinique sont publiés jeudi dans la revue américaine "Science".

L'homme de 34 ans est la première personne au monde à avoir une prothèse neuronale implantée dans une région du cerveau où se forment les intentions, le cortex pariétal postérieur, ce qui lui donne la capacité de donner une poignée de main sans mouvement saccadé, de prendre un verre et de boire et même de jouer au jeu pierre-feuille-ciseaux.

But du mouvement

"Le cortex pariétal postérieur se situe en amont dans le processus aboutissant à un mouvement, ce qui fait que les signaux sont plus en rapport avec l'intention d'agir qu'à l'exécution même du mouvement", explique le Dr Richard Andersen, professeur de neurologie à Caltech qui a dirigé la recherche.

"Quand on bouge le bras, on ne pense pas vraiment quel muscle activer et au déroulement détaillé du mouvement comme, par exemple, le fait de lever le bras, de l'étendre, de saisir une tasse et de refermer sa main autour", poursuit-il. Au lieu de cela, "on pense au but du mouvement, c'est-à-dire l'intention par exemple de pendre un verre d'eau", explique le neurologue.

Dans cet expérience clinique, ces chercheurs indiquent avoir réussi à décoder les intentions du sujet en lui demandant simplement d'imaginer l'ensemble du mouvement mais pas ses multiples et différentes séquences.

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