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La page satirique «La Chaux-de-Fonds, La face cachée» réactivée

Muette depuis trois ans, la page de fausses informations satiriques «La Chaux-de-Fonds, La face cachée» se refait entendre. Son instigateur explique pourquoi il a repris du service.

06 mai 2019, 11:13
La page distille désormais une fake news par semaine.

On n’y avait plus lu de «fake news» depuis juin 2016: la page Facebook «La Chaux-de-Fonds, La face cachée» a repris vie le 7 mars dernier.

Arrivée d’une monnaie locale, finances communales, fait divers, chaque semaine, les grands événements de la vie de la cité ont droit à une entrée. La recette reste la même qu’il y a trois ans, une image et une description accrocheuse. Le ton se veut toujours moqueur et teinté de pop culture.

Climat favorable

Mais qu’est-ce qui a motivé le Chaux-de-Fonnier à l’origine de ces blagues à reprendre du service? «J’avais décidé d’arrêter par peur de ne plus être drôle. Mais beaucoup d’articles sont récemment sortis dans la presse au sujet de La Chaux-de-Fonds et m’ont fait repenser à cette page. Je pense par exemple au reportage de Mise au Point consacré à la baisse démographique», rapporte le farceur, désormais établi à Bienne. Le rythme de publication est néanmoins passé de plusieurs posts par jour à un par semaine.

Un autre changement? Alors qu’il y a trois ans personne dans son entourage n’était au courant de ses activités, le trublion – qui souhaite conserver l’anonymat – est davantage entouré. Famille, amis, toute inspiration est bonne à prendre. Un groupe Facebook privé a même été créé, dans lequel les personnes intéressées peuvent proposer leurs idées. Le montage de l’aigle royal du Pod 73 prenant son envol publié le 14 avril lui a ainsi été transmis par un ami.

Lever l’ambiguïté

Depuis dimanche, une mention «Autres fake news et détournements sur La Chaux-de-Fonds, la face cachée» accompagne également chaque publication. «Je suis plus soucieux de ce que je poste. Le but est de lever toute ambiguïté sur la nature des publications», note l’internaute. «Expliquer une blague enlève toujours un peu de sa drôlerie, mais on joue sur davantage de transparence. Tous les publics ne sont pas habitués au second degré.»

La peur de vexer? Pas vraiment. «Par ces blagues, on montre que l’on connaît bien la ville, on ne s’exclut pas des faits que l’on pointe du doigt.» Et cela semble marcher. Peu de réclamations sont pour l’heure arrivées aux oreilles du Chaux-de-Fonnier d’origine. Il ne s’imaginerait pas se lancer dans pareille entreprise ailleurs. «On m’a déjà demandé si j’imaginais lancer une page similaire sur Bienne. Mais je dois avouer que je ne m’en sens simplement pas capable», glisse-t-il.

Un autre public pourrait néanmoins profiter de cet humour… Pour l’heure, notre homme ne souhaite pas en dire davantage. Rendez-vous sur la page le 12 mai pour en savoir plus.

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