Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L’EPFL présente DEANsect, un robot-insecte ultraléger

Deux versions d’un mini-robot ont été développées par l’EPFL. Le DEANsect permet d’envisager, par exemple, la création d’essaims d’insectes intelligents pour effectuer des réparations à distance.

22 déc. 2019, 17:07
Un des modèles de DEANsect peut se faire écraser par une tapette à mouches puis continuer à se mouvoir.

L’EPFL a mis au point un nouveau robot-insecte. Baptisé DEANsect et doté de muscles artificiels, il peut se déplacer à une vitesse de trois centimètres par seconde.

 

Deux versions de DEANsect ont été développées par les chercheurs de la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Le premier modèle fonctionne avec des fils ultrafins et se montre très robuste: il peut être plié, se faire écraser par une tapette à mouches ou par un pied humain, puis continuer à se mouvoir, explique l’EPFL dans son communiqué.

 

 

La deuxième version de DEANsect est autonome et sans fil. Pesant moins d’un gramme, le robot transporte sa batterie et tous les composants électroniques sur son dos. Grâce à un microcontrôleur (son cerveau) et des photodiodes (ses yeux), ce robot est capable de reconnaître des motifs blancs ou noirs, et donc de suivre une ligne tracée sur le sol.

La légèreté et la rapidité de DEAnsect reposent sur l’utilisation de muscles artificiels, ou actionneurs élastomères diélectriques (DEA). «Lorsqu’une tension est appliquée, les électrodes sont attirées l’une vers l’autre, compressant la membrane. Cette dernière revient à sa forme originelle lorsque la tension est éteinte. De tels muscles équipent les trois pattes du robot-insecte, et le mouvement est généré en allumant et éteignant la tension de façon extrêmement rapide: plus de 400 fois par seconde», écrit l’EPFL.

 

 

Les chercheurs ont utilisé des techniques de nano fabrication pour diminuer l’épaisseur de l’élastomère et fabriquer des électrodes épaisses de quelques molécules. «Habituellement, plusieurs kilovolts sont nécessaires pour faire fonctionner les DEAs, et la source d’alimentation est volumineuse», note Herbert Shea, directeur du Laboratoire de microsystèmes souples, cité dans le communiqué. «Notre robot peut quant à lui transporter sur son dos tout ce qui est nécessaire à son fonctionnement, alors que lui-même ne pèse que 0,2 gramme.»

Cette avancée permet d’envisager une nouvelle utilisation généralisée des DEAs en robotique, estime l’EPFL. La haute école lausannoise cite la création d’essaims d’insectes intelligents pour, par exemple, effectuer des réparations à distance. Il serait également envisageable de mieux comprendre les insectes en envoyant un robot vivre parmi eux.

Les travaux de l’EPFL, menés avec l’Université française de Cergy-Pontoise, ont fait l’objet d’une publication dans la revue Science Robotics.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias