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Evolution: les fossiles d’un singe inconnu donnent des indices sur notre capacité à tenir debout

Une étude publiée mercredi dans la revue Nature assure que la découverte en Bavière (DE) de fossiles d’un singe inconnu, vieux de plus de 11 millions d’années, aide à mieux comprendre le passage de nos ancêtres sur leurs deux jambes.

06 nov. 2019, 23:10
La découverte de fossiles d'un singe inconnu, vieux de plus de 11 millions d'années, permet de mieux comprendre le passage de nos ancêtres sur leurs deux jambes.

La découverte de fossiles d’un singe inconnu, vieux de plus de 11 millions d’années, permet de mieux comprendre le passage de nos ancêtres sur leurs deux jambes. C’est ce qu’indique une étude publiée mercredi dans la revue Nature.

Si un consensus existe sur le fait que nos ancêtres ont dû opter pour la position debout il y a environ sept à cinq millions d’années, le comment fait toujours débat au sein de la communauté scientifique.

Certains considèrent que le changement s’est opéré alors que nos ancêtres vivaient toujours dans les arbres, mais s’y dressaient déjà sur deux jambes, quand d’autres avancent qu’ils passaient déjà le plus clair de leur temps sur la terre ferme où ils se déplaçaient à quatre pattes.

En Bavière

Mais la découverte en Bavière, en Allemagne, de fossiles d’un nouveau singe, vieux de 11,62 millions d’années, dont les os des membres inférieurs et postérieurs s’avèrent bien conservés, vient faire pencher la balance en faveur du premier scénario.

Les membres de cette espèce se déplaçaient d’une façon jusqu’à aujourd’hui inconnue.
Tracy Kivell, membre de l’université de Kent.

«Les fossiles comprennent des restes d’au moins quatre individus, avec un squelette partiel suffisamment complet pour décrire, en détail, la morphologie des membres et de la colonne vertébrale et les proportions du corps», expliquent dans l’étude Madelaine Bôhme, de l’Université de Tübingen, ses collègues.

Adapté à la marche

Nommé Danuvius guggenmosi, l’animal possède des bras faits pour sauter de branches en branches et des membres postérieurs morphologiquement adaptés à la marche.

Ce singe avait également un gros orteil qui lui permettait de marcher sur la plante des pieds, précise l’étude. Une caractéristique qui «suggère que D. Guggenmosi aurait pu marcher le pied posé à plat sur les branches», explique dans un commentaire publié avec l’étude Tracy Kivell, de l’université du Kent au Royaume-Uni.

«Les membres de cette espèce se déplaçaient d’une façon jusqu’à aujourd’hui inconnue», ajoute Tracy Kivell, qui y voit «un bon modèle de possible locomotion pour les derniers ancêtres communs» aux grands singes et à l’homme.

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