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L'humain est-il violent de nature? La science a tranché

Pour l'homme, un caractère bestial est connoté négativement, assimilé à la violence. Il semblerait pourtant qu'entre l'humain et l'animal, le plus violent ne soit pas le second nommé. Des scientifiques se sont emparés de la question. Ils publient leur étude ce jeudi.

29 sept. 2016, 07:51
/ Màj. le 29 sept. 2016 à 08:00
Derrière le masque social, l'homme serait en fait plus violent que l'animal.

Les hommes sont-ils violents par nature ou à cause de la société: une étude publiée mercredi dans la revue britannique Nature met cette question philosophique à l'épreuve de la science. La violence qui intéresse ici les chercheurs est celle qui se déchaîne entre membres d'une même espèce. Un type de violence quasi spécifique à l'homme et aux autres des primates. Le "grand méchant loup" a depuis toujours le mauvais rôle. Il fait portant preuve de peu d'agressivité envers les membres de son groupe. Ce qui n'est pas le cas de l'homme.

Hobbes vs Rousseau

L'origine de cette violence humaine est depuis longtemps débattue par les philosophes, les sociologues ou les psychologues. Et deux grandes thèses s'opposent. Certains pensent comme le philosophe anglais Thomas Hobbes que "l'homme est un loup pour l'homme", par nature. Des passions naturelles pousseraient l'homme à violenter et à porter préjudice à son égal. La société aurait pour vocation de pacifier la vie de groupe. A l'inverse, d'autres penchent pour la théorie de Jean-Jacques Rousseau: l'homme est bon, c'est la vie sociale qui creuse les inégalités qui peuvent conduire à la violence. L'homme est rendu violent par la vie sociale.

 

 

 

La science à la rescousse

Des chercheurs espagnols ont étudié la question sous un nouvel angle, par la biologie de l'évolution. Ils ont analysé la cause de la mort de 4 millions de mammifères (représentant 1024 espèces différentes) et d'environ 600 humains, évaluant la proportion de ces décès engendrés par des congénères. Selon leurs résultats, chez l'ancêtre de tous les mammifères, seule 0,3% des décès étaient causés par des semblables. Puis, ce chiffre augmente, de façon constante, au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cet ancêtre commun pour se rapprocher de la branche portant l'ancêtre de l'homme et des primates le long de l'échelle de l'évolution.

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