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Espace: un radiotélescope européen a détecté des centaines de milliers de nouvelles galaxies

Une équipe internationale a dévoilé ce mardi sa nouvelle carte du ciel, réalisée à l’aide du radiotélescope européen LOFAR après des milliers d’heures d’observation. Des centaines de milliers de galaxies, dont 90% n’avaient pas encore été détectées, ont été découvertes.

19 févr. 2019, 10:16
Les astronomes estiment que la partie "observable" de l'univers hébergerait environ 100 milliards de galaxies. (Illustration)

Des galaxies par milliers et «des choses que l’on ne connaît pas»: un radiotélescope européen novateur livre sa première carte de l’univers lointain, révélant plus de trois cent mille objets célestes, pour une grande part inconnue jusqu’alors.

«Nous ouvrons une nouvelle fenêtre sur l’univers», explique à l’AFP Cyril Tasse, astronome à l’Observatoire de Paris, qui a participé à ces travaux publiés mardi. Si l’univers peut être infini, les astronomes estiment que sa partie «observable» hébergerait environ 100 milliards de galaxies.

À l’origine de cette nouvelle carte du ciel, qui fait l’objet de 26 articles dans la revue Astronomy & Astrophysics, une équipe internationale de plus de 200 astronomes et un «instrument révolutionnaire»: le radiotélescope LOFAR (Low Frequency Array).

Basses fréquences

Non content d’être l’un des plus grands radiotélescopes du monde avec ses cent mille antennes réparties en Europe, le LOFAR, inauguré en 2010, a la particularité d’opérer à très basses fréquences (entre 10 et 250 mégahertz), c’est-à-dire de «voir» l’univers à travers ses particules qui émettent à basse fréquence, les particules ultra-énergétiques.

 

 

Pour sonder l’univers, les astronomes disposent aujourd’hui de différents types de télescopes, certains comme LOFAR détectent les ondes radioélectriques émises par les objets célestes, d’autres les rayons X ou les rayonnements optiques, dans le visible ou l’infrarouge…

«Les cartes de LOFAR n’ont rien à voir avec ce que l’on peut voir à plus haute fréquence, c’est totalement nouveau», assure Cyril Tasse. «Devant les premières images, on s’est dit 'mais qu’est-ce que c’est que ça !'», se souvient l’astronome.

Après des milliers d’heures d’observation, réparties sur plus de 3 ans, explique-t-il, le radiotélescope européen livre sa première carte du ciel où cohabitent «des choses que l’on connaît et des choses que l’on ne connaît pas, totalement nouvelles et surprenantes».

Images publiques

«Ces images sont maintenant publiques et permettront aux astronomes d’étudier l’évolution des galaxies avec une précision sans précédent», assure dans un communiqué Timothy Shimwell, de l’Institut néerlandais de radioastronomie (ASTRON) qui étudie les données et de l’Université de Leyde.

 

 

Outre des centaines de milliers de galaxies, dont 90% n’avaient pas encore été détectées, et quelques objets «énigmes», le radiotélescope a également débusqué un grand nombre d’amas de galaxies. Ces «objets les plus grands de l’univers», en entrant en collision, génèrent des émissions radio qui peuvent s’étendre sur des millions d’années-lumière.

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