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Espace: 1ère publication scientifique grâce aux données du télescope suisse Cheops

Les observations du télescope CHEOPS, en orbite depuis le 18 décembre 2019, ont permis de publier une première étude scientifique sur l’exoplanète WASP-189b. Résultat: celle-ci ne reflète pas beaucoup la lumière de son étoile.

28 sept. 2020, 12:43
Le télescope spatial Cheops est en orbite depuis le 18 décembre 2019.

La première publication scientifique utilisant des données fournies par le télescope Cheops vient de paraître dans le journal «Astronomy & Astrophysics». L’étude décrit l’exoplanète WASP-189b, l’une des planètes les plus extrêmes connues.

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WASP-189b tourne en orbite autour de l’étoile HD 133112, hors de notre système solaire, a indiqué lundi dans un communiqué l’Université de Berne, qui dirige le projet Cheops en collaboration avec l’Université de Genève. L’exoplanète se situe à 322 années-lumière de la Terre et mesure une fois et demie la taille de Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire.

 

 

«WASP-189b est vingt fois plus proche de son étoile que la Terre du Soleil», décrit Monika Lendl, astrophysicienne à l’Université de Genève, citée dans le communiqué. Cette proximité conduit à une «température extrême» de l’exoplanète. Les observations de Cheops ont permis d’évaluer cette température à 3200 degrés Celsius.

WASP-189b est vingt fois plus proche de son étoile que la Terre du Soleil.
Monika Lendl, astrophysicienne à l’Université de Genève

WASP-189b a un côté jour permanent et un côté nuit permanent, lit-on dans le communiqué. Grâce à Cheops, les chercheurs ont pu constater que l’exoplanète ne reflète pas beaucoup la lumière de son étoile. Ceci est dû à l’absence de nuages qui ne peuvent pas se former à des températures très élevées. Par conséquent, la planète chauffe fortement et «chauffe littéralement à rouge».

Point de référence

Les mesures de Cheops ont également permis de conclure que la surface de l’étoile HD 133112 a des zones plus sombres que d’autres, d’après Willy Benz, professeur d’astrophysique à l’Université de Berne et principal responsable du consortium de la mission Cheops. Ces zones plus sombres indiquent qu’elles sont plus éloignées du centre de l’étoile: celle-ci tourne si vite sur elle-même que sa forme sphérique s’allonge.

Ce système constituera une référence pour d’autres études à l’avenir, selon Willy Benz: «Nous ne connaissons aujourd’hui qu’une poignée d’exoplanètes autour d’étoiles aussi chaudes et ce système est de loin le plus lumineux, et donc l’un des plus précieux.»

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