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Entre la colère et la joie, le cerveau humain choisit plutôt la colère

07 déc. 2018, 13:20
Entre une voix douce et un cri de colère, le cerveau réagit plus vite à la colère. Simple instinct de survie.(illustration).

Entre joie et colère, le cerveau humain choisit la colère. Une étude de l'Université de Genève (UNIGE) montre que le cerveau réagit plus fortement à une voix menaçante qu'à une intonation douce, permettant ainsi à l'homme de se mobiliser dans les situations d'urgence.

"En une fraction de seconde, non seulement nous remarquons beaucoup plus rapidement une voix jugée menaçante qu'une voix normale ou joyeuse, mais en plus notre attention reste plus longtemps focalisée sur cette voix", écrit vendredi l'UNIGE dans un communiqué.

Cette étude, publiée dans la revue "Social, Cognitive and Affective Neuroscience", a été menée auprès de 35 participants munis d'un électro-encéphalogramme (EEG), appareil permettant de mesurer l'activité du cerveau. Les cobayes ont été soumis à 22 sons de voix humaine, exprimant de la colère, de la joie ou un ton neutre.

Une réponse plus longue

Les chercheurs se sont intéressés à l'apparition d'un marqueur cérébral de l'attention auditive, nommé N2ac. "Lorsque notre attention perçoit de la colère, N2ac est amplifié et reste présent plus longtemps, ce qui n'est pas le cas pour la joie", remarque Nicolas Burra, l'un des responsables de l'étude, cité dans le communiqué.

Après 400 millisecondes, un autre marqueur cérébral, LPCpc, se manifeste. Et là aussi, l'activité est plus intense avec les voix colériques. Celles-ci peuvent annoncer une menace potentielle, c'est pourquoi le cerveau analyse plus longtemps ce genre de stimuli, relève l'UNIGE.

Si le cerveau réagit plus rapidement à la colère, les chercheurs genevois ont aussi constaté que les participants avaient besoin de davantage de temps pour donner une réponse à cette voix. "Comme le cerveau reste focalisé sur le son menaçant, le geste moteur de la réponse au clavier se fait plus tardivement", explique Nicolas Burra.

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