Elle lit, tricote, épluche des patates. Pensive, guerrière, abandonnée dans son sommeil... C’est La Zouc, Isabelle von Allmen sous le trait émouvant de l’artiste Roger Montandon, le compagnon des débuts à Paris dans les années 1970. Elle venait d’avoir 20 ans, il en avait 30 de plus, qu’importe. Que de connivence et d’amour entre ces deux-là, natifs l’un et l’autre de Saint-Imier.
Après le succès, l’oubli
L’espace Courant d’art en Ajoie publie un livre d’artiste réunissant une centaine de dessins de Zouc par Montandon. Méconnu dans son Jura natal, l’Imérien a pourtant été beaucoup exposé en France de son vivant, le Centre Pompidou possède plusieurs de ses toiles: «C’est le destin des artistes qui sont allés vivre ailleurs, en particulier dans une grande métropole», relève Walter Tschopp, auteur d’un très beau texte où se mêlent l’exégèse et l’hommage. «Ici, il ne fait pas partie de la mémoire collective et à...