«Look up here, I’m in heaven/I’ve got scars that can’t be seen» (Regarde en haut, je suis au Ciel/J’ai des cicatrices qu’on ne peut voir)... Ces quelques mots introduisent «Lazarus», morceau-phare du monumental «Blackstar» tout juste paru, dont l’éclat donne aujourd’hui une lumière crépusculaire, presque sépulcrale à cette œuvre testamentaire de David Bowie.
Une supernova sombre
Dans l’euphorie d’une sortie d’album telle que l’époque n’en connaîtra sans doute plus, on y avait entendu l’inspiration et le souffle stellaire retrouvés. Mais cette poignée de titres longs, sauvages, à la suavité accidentée, tout sauf immédiate, étaient en fait un chant du cygne noir, une supernova sombre qui laisse le monde comme orphelin, plus que d’une étoile, d’un astre dont l’aura n’aura jamais faibli ¬ ou presque ¬ au long de ces cinquante dernières années.
Un écho de l’au-delà, déjà
Car David Bowie, terrassé par le cancer ce dimanche se savait condamné, c’est...