Drillés pour devenir de parfaits espions, trois cochons d'Inde (appuyés par une mouche et une taupe!) s'infiltrent chez un industriel mal intentionné pour lui dérober des données informatiques. Mais pour ces agents très spéciaux, la mission s'avérera plus retorse que prévue: ils devront non seulement anéantir l'ennemi, mais aussi échapper au FBI qui leur est tombé sur le poil.
Aucun reproche à faire sur ce chapitre, pas un poil ne manque à ces petits animaux de synthèse propulsés dans la «Mission G» par Disney et le producteur Jerry Bruckheimer («Pirates des Caraïbes»). Pas d'action au rabais non plus pour ces James Bond miniatures bardés de gadgets et de technologie. Le film emprunte, aussi, aux laides machines de guerre des «Transformers». Il fait de l'humour avec un cobaye pétomane et des marivaudages plus inattendus. Un brin de sadisme écorne l'image de l'enfance, mais les leçons consensuelles viennent rétablir la balance: la famille reste une valeur refuge, de même que le courage et la confiance en soi. Darwin n'en est-il pas une preuve vivante, lui qui triomphe sans être génétiquement modifié et même, apprendra-t-il avec émotion, en ayant été le plus faible de la portée?
Adaptée aux plus jeunes de la tranche «tout public», l'entreprise remplit son contrat d'honnête divertissement. Gageons qu'elle dopera les ventes de petits rongeurs dans les animaleries. /dbo
Neuchâtel, Rex; La Chaux-de-Fonds, Eden; 1h29