«On se déteste depuis le premier jour!» Bien sûr, Adrien Gygax plaisante. En réalité, il n’a pas du tout l’air malheureux de partager l’affiche avec une figure marquante de la scène romande, Roger Jendly. Tous deux foulent le plateau de la petite salle du théâtre du Passage, à Neuchâtel, où la nouvelle création de la compagnie de la maison s’apprête à prendre son envol.
Conçu et mis en scène par Robert Bouvier, le spectacle s’est tissé sur la trame du «Chant du cygne», une courte pièce de Tchekhov, qui met en scène un vieux comédien au crépuscule de sa vie et son souffleur. Enfermés, en pleine nuit, dans le théâtre où l’un s’était endormi, l’autre réfugié, les deux hommes ravivent les heures glorieuses d’une carrière qui, désormais, se conjugue au passé...
On digresse, on digresse
Pareil motif se prêtait à la digression, à la bifurcation, au télescopage de plusieurs niveaux...