Piotr Anderszewski revient jeudi à La Chaux-de-Fonds où, en 2014, il avait donné un récital à la Salle de musique, et accompagné le réalisateur Bruno Monsaingeon à la projection du documentaire «Piotr Anderszewski, voyageur intranquille». Entretien avec un pianiste doublé d’un bon vivant; ce jour-là, il se mitonnait une soupe aux saveurs de sa Pologne natale et de sa tendre enfance, sans perdre le moins du monde le fil de la conversation...
Un programme, c’est quelque chose qui s’élabore; comment avez-vous préparé celui-ci?
Honnêtement, j’ai des idées qui font que je vais peut-être le modifier (réd: ce qu’il a effectivement fait après cette interview: Bartok est passé à la trappe). Un programme relève toujours d’un équilibre très délicat, qui paraît très logique au premier abord mais obéit souvent à des logiques internes assez complexes, assez subtiles. Dans le circuit, tout le monde veut connaître et figer le programme à l’avance,...