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Une ligne pure et dure pour explorer la beauté

Les compositions géométriques et abstraites du peintre Erik Koch prennent possession de la galerie Jonas à Cortaillod jusqu'au 25 octobre encore. D'origine danoise, Erik Koch cherche à transmettre sa vision du monde à travers ses poèmes de couleurs.

22 oct. 2009, 04:15

La peinture d'Erik Koch correspond à première vue à celle d'un puriste soigneux, mais qui - au-delà de la rythmique des œuvres inspirées par la poésie - confère à ses compositions une vie inconnue jusqu'alors et qui va beaucoup plus loin que son austère classicisme apparent. Pour cette nouvelle exposition, la galerie Jonas, à Cortaillod, permet au visiteur de s'interroger sur une quête inlassable de spiritualité dans des formes non objectives, laissant à loisir l'infini des combinaisons.

Erik Koch ne cesse d'explorer toutes les nuances de la beauté, l'amour et la poésie, allégories des trois couleurs primaires de sa palette et à la fois unique concept de sa recherche perpétuelle et inachevée. Ajoutant la poésie à la théorie du constructivisme du début du 20e siècle, chaque nuance de sa palette est appliquée sur un même plan d'importance et de valeur. Le processus de travail de l'artiste est très intense et très lent comme s'il vérifiait à chaque instant la compréhension du monde qu'il souhaite véhiculer à travers ses compositions géométriques.

A la fois fort et mystérieux, le carré blanc hante les méditations de l'artiste, stimulant son questionnement perpétuel. La portée de cette préparation méditative fait alors place à un rituel quotidien de concentration, à travers lequel Koch vit chaque jour une renaissance tant énergique que juvénile face à cet obsédant carré blanc. Il renoue dès lors avec un état qu'il qualifie de «outcome» ou de «hors de soi-même», qui lui permet d'accéder à la pure intuition sans réflexion intellectuelle. Ses carrés sont parfois simplifiés jusqu'à la découverte d'un motif abstrait obéissant à ses propres lois et dans lesquelles les formes se répondent les unes aux autres. Son œuvre ne se réduit pas à un système d'horizontales et de verticales, mais prêche une pure beauté universelle, loin des réminiscences figuratives, dans la parfaite harmonie des formes les plus simples et de quelques couleurs.

Chez Koch, le tableau devient un panneau de méditation impersonnel. Ce constructeur de plans extrêmement simples de formes et de couleur ne se présente pas comme un artiste plasticien, mais en tant qu'un mathématicien philosophe hors du commun et fort de sa poésie spirituellement profane mais si absolument rigoureuse. Relevons encore la présence, à ses côtés, des sculptures métalliques abstraites, à la fois sobres et austères, nouvelles «métamorphoses du vide» de l'artiste André Bregnard, qui dévoilent une esthétique silencieuse et méditative. Un art qui privilégie un attrait pour la recherche des formes en poussant l'interaction entre le plein et le vide jusqu'à ce que ce dernier prenne corps en totale symbiose. /SEC

Cortaillod, galerie Jonas, jusqu'au 25 octobre

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