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Une furieuse envie de danser à tous les étages

25 févr. 2011, 12:02

Ce week-end, la Case à chocs prend des airs de club et devrait ravir tous les danseurs, des plus énervés aux plus langoureux. Démarrage en trombe ce soir avec une nouvelle édition de la soirée Furie initiée par Dactylo et Numéro 6. Fort de leur succès parisien, les deux activistes n'en délaissent pas moins leur résidence neuchâteloise et emmèneront avec eux deux fiers représentants de la musique électronique qui secoue l'Hexagone et le monde depuis quelques années.

Venu du hip-hop, Para One a commencé à défier les catégories aux côtés du groupe TTC pour lequel il a produit nombre de titres mêlant gangsta rap de second degré et techno à tendance eurodance. Une recette qu'il a édulcorée sur ces productions personnelles, ne gardant que l'efficacité du rap et les mélodies addictives de l'electro. Son album «Epiphanie» l'a propulsé avec Justice ou Surkin à la tête d'une French Touch 2.0 aussi éclatée que stéréotypée et plagiée.

Pourtant, au-delà du phénomène de mode, l'univers de Para One regorge d'idées et de richesse, comme le prouve la bande originale qu'il a composée pour le film «La naissance des pieuvres», de Céline Sciamma, ou ses propres essais cinématographiques. Ayant profité d'une visibilité, il a su se tourner vers des milieux plus expérimentaux pour se réinventer, laissant à la nouvelle génération le soin de décliner à l'infini la formule French Touch. Une nouvelle génération incarnée ce soir par Beataucue et leur house criarde. Sirènes hurlantes, tropicalisme ou fidget, tout est bon pour ce duo afin de jouer plus vite et flirter avec l'agression.

Demain, les amateurs de dance music qui en auront gardé sous les pieds ou auront préservé leurs oreilles se précipiteront au Queen Kong Club pour un voyage au travers de ce que la musique de ces quarante dernières années peut compter d'étrange et d'obscur. Pilooski est effectivement reconnu comme un archéologue passionné de northern soul, de disco ou de krautrock. Ce psychédélisme à l'allemande marque d'ailleurs profondément ses edits, des perles exhumées et transformées en odyssées electro transpirant de modernité. Il a élevé cette technique au rang d'art, transcendant références oubliées ou curiosités frôlant l'ethnomusicologie en hymnes cosmiques et hypnotiques aptes à faire suinter les pistes de danse jusqu'au petit matin. Sombres et chaleureux à la fois, ses sets ne sont pourtant pas passéistes et savent faire entrer dans une molle collision actualités pointues et vieilleries injustement oubliées.

Neuchâtel, Case à chocs, ce soir dès 22h, Queen Kong Club, demain, dès 23 heures

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