«J’aimerais voir l’intérieur et l’extérieur en même temps», rêvait le peintre américain Edward Hopper. Si dans ses œuvres, le pont entre l’interne et l’externe prend forme à travers des portes, des fenêtres ou de subtils rais de lumière, la chorégraphe franco-suisse Perrine Valli, elle, matérialise ce double jeu dans le désir sexuel et le rapprochement des corps.
Sa création, «Une femme au soleil», s’inspire directement d’un tableau éponyme d’Edward Hopper, et constitue le troisième volet de son cycle «Scène du deux», une virée exploratoire, par la danse, dans les relations intimes engagées par l’être humain.
Le chat et la souris
Cette pièce de Perrine Valli, chevauchement de l’art pictural et de la danse, met en exergue l’obstacle a priori infranchissable entre le statique et le mouvement. Sur le tableau d’Hopper, une femme nue, debout, baigne dans un rayon de soleil contrastant avec l’obscurité qui l’entoure. Sur la scène, quatre corps...