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Une comédie romantique difficile à avaler

Délaissant le film d'action, Edward Zwick revient à la comédie romantique pour raconter une histoire d'amour entre une femme atteinte de la maladie de Parkinson et un représentant en médicaments, avec Anne Hathaway et Jake Gyllenhaal en vedettes.

31 déc. 2010, 11:30

Dans les musclés «Blood Diamond» et «Les insurgés», Edward Zwick en mettait plein la vue. Pour son retour à la romance, le réalisateur et producteur américain choisit d'adapter le livre prometteur «Hard Sell: The Evolution of a Viagra Salesman» de Jamie Reidy, qui a lui-même travaillé pour un laboratoire pharmaceutique. Cependant, en s'appesantissant sur le sentimentalisme, «Love, et autres drogues» néglige autant l'analyse du self-made-man que celle de l'industrie «pharmas».

Jamie (Jake Gyllenhaal) est un séducteur qui accumule les petits jobs et tire sur tout ce qui bouge. D'abord vendeur de matériel hi-fi, il devient représentant pour une boîte pharmaceutique et s'efforce de placer ses antidépresseurs et son Viagra chez les médecins. Assistant par hasard à une consultation, il découvre le sein gauche de Maggie (Anne Hathaway), une jeune femme atteinte de la maladie de Parkinson, dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Hélas, la belle fuit l'engagement émotionnel. Se sachant condamnée, elle préfère en rester aux jouissances de la couchette… Certes, ces deux acteurs déjà réunis dans «Le secret de Brokeback Montain» démontrent une bonne alchimie en interprétant des personnages qui sont dépendants du cul. Et l'idée d'accumuler les scènes de sexe, de faire l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, est bonne… Quoiqu'on l'eût préférée plus décomplexée, style «Le dernier Tango à Paris» de Bertolucci! Cependant, passé la première baise, le film bascule dans les clichés de la comédie romantique.

De la course-poursuite du brave type qui rattrape sa belle au happy end rasant, le réalisateur déploie les recettes du genre, éculées depuis «Coup de foudre à Notting Hill». Chaque champ-contrechamp ou gros plan des amoureux est alourdi par la voix langoureuse de la chanteuse Kim Wilde - dont le nouveau disque appartient au marketing du film. En outre, le loft et les costumes vintage de Maggie sont trop à la mode. Pour les adeptes de l'eau de rose, «Love and Other Drugs» constitue un divertissement. Pour les autres, la pilule est difficile à avaler. /RCH

Cinéma Apollo, Neuchâtel, cinéma; Eden, La Chaux-de-Fonds

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