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Un message de paix qui a du souffle!

Le Wind Band neuchâtelois et La Croche-Chœur fêtent leurs dix ans. Ensemble, c'est encore mieux! Un événement à vivre ce week-end dans le Haut et dans le Bas.

25 mars 2011, 16:02

Ils en parlent, à raison, comme d'un gros événement. Le Wind Band neuchâtelois et La Croche-Chœur souffleront ensemble les bougies de leur dixième anniversaire. Avec en guise de gâteau, un concert donné ce week-end à Neuchâtel et à La Chaux-de-Fonds, où la soprano neuchâteloise Brigitte Hool figure parmi les «invités». Au programme: une œuvre de Karl Jenkins et une création de Thierry Besançon et Eörs Kisfaludy conçues comme un seul grand spectacle.

Martial Rosselet et Nathalie Dubois, directeurs respectivement de l'harmonie et du chœur, se côtoient depuis de nombreuses années, bien avant, même, qu'ils ne s'engagent dans l'aventure du Nouvel Ensemble contemporain. Pour «leurs» dix ans, ces complices de longue date ont assemblé les pièces d'un véritable patchwork musical: «The Armed Man» («L'homme armé»), une messe pour la paix de Karl Jenkins dédiée aux victimes de la guerre du Kosovo. «La partition mêle le classique, l'ethnique, elle sonne parfois comme de la musique de film», commente le duo. Elle accorde même une voix au muezzin - Hamed, un musicien iranien installé à La Chaux-de-Fonds a décroché le «rôle» - tout en conservant, aussi, les pièces de la messe traditionnelle, Kyrie, Sanctus, Agnus Dei et Benedictus.

Ecrite pour un orchestre «classique», cette œuvre est ici donnée dans son adaptation pour une formation d'harmonie. Une première! Faire œuvre de pionnier procure toutefois quelques frissons, autres que ceux de l'excitation. «Une clarinette, une flûte, ne peuvent tenir la note de la même façon qu'un violon», situent les deux musiciens; l'expressive Nathalie Dubois joint le geste à la parole, mimant la caresse de l'archet sur la corde. Il a fallu, par ailleurs, que l'harmonie «joue sur des œufs», qu'elle ajuste au chœur son volume sonore, plus conséquent que celui d'un orchestre.

Le compositeur gallois - il a débuté par le jazz, s'est produit avec le groupe Soft Machine... - s'est montré tout aussi éclectique dans son livret. Il est allé puiser chez Swift, Dryden, Kipling, chez le poète japonais Toge Sankichi et dans le Mahàbhàrata, des pages hantées par le spectre de la guerre et de la destruction. «Que l'on songe aux événements en Libye ou au Japon, le message résonne encore très fort aujourd'hui!»

Commandée tout exprès, la création du compositeur vaudois Thierry Besançon, «Post Tenebras... Lux?», n'est pas sans échos actuels non plus. Dans cette cantate apocalyptique, la Nature divine règne en toute harmonie. Quand apparaît la Nature humaine, l'entente reste cordiale mais fragile, puis tout se gâte avec l'irruption de l'Etre humain. Tout d'abord très tonale, la partition se charge de dissonances... Quatre solistes - Brigitte Hool, Catherine Pillonel Bacchetta, Bertrand Bochud, Lisandro Abadie - traversent ce chaos annonciateur de «L'homme armé».

«Les deux œuvres se présentent comme un tout, travaillé en plusieurs tableaux. Nous avons soigné l'aspect visuel un peu plus que d'ordinaire», annonce le duo, qui évoque les lumières, les placements des choristes, les «accessoires»... N'en disons pas plus! /DBO

Neuchâtel, temple du Bas, demain à 20h; La Chaux-de-Fonds, L'Heure bleue-salle de musique, dimanche à 17h. Locations: Le Strapontin, 032 717 79 07; L'Heure bleue, 032 967 60 50

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