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Un livre, de la peinture et un juste qui sauva 62 000 juifs, les bons plans de Sophie Winteler

Les journalistes d’«ArcInfo» partagent leurs coups de cœur avec vous: découvrez ceux de Sophie Winteler, rédactrice en chef adjointe.

04 déc. 2019, 15:00
Portraits SNP    Neuchatel, 10 01 2018  Photo : © David Marchon

La mémoire est comme l’eau

Elle s’infiltre et inonde. Elle peut vous rendre léger comme une plume ou vous noyer. Ainsi sont mes souvenirs d’Eva: rêves liquides d’un passé aussi insaisissable qu’un morceau d’océan.

Ces trois phrases vous plongent dans le formidable roman de T. Greenwood, romancière américaine. L’amitié de Billie et Eva, deux mères de famille qui n’arrivent pas à se satisfaire de leur statut de femme au foyer est un hymne à la liberté.

Billie, redoutable nageuse au crépuscule de sa vie, raconte Eva qu’elle n’a plus vu, leur vie de jeunes mères, leur amour impossible dans un Massachusetts des années 60.
 

«Mémoire d’elles», T. Greenwood, Milady

 

Le monde de Mica

La terre comme fil rouge, blanc, jaune ou encore violet des tableaux de la peintre et sculptrice Neuchâteloise Mica: rondeurs travaillées, rondeurs cachées le plus souvent par des haies végétales. Les toiles jouent avec nos émotions en nous baladant entre des ambiances de fin du monde et d’autres légères comme un vol de papillons.

Après une période plus figurative, Mica ausculte l’univers et sa relation à la nature avec ses pinceaux ou en modelant l’argile. De cette terre est sortie entre autres une sphère blanche d’où s’échappe une vague de délicates feuilles qui racontent pourtant la destruction.

Mica à la galerie Tour de Diesse, Neuchâtel. Du mardi au dimanche jusqu’au 21 décembre. www.tourdediesse.ch


«Essence», 70x60 cm, Pigments et encre sur papier marouflé sur toile, 2019
 

L’homme qui sauva 62 000 juifs

Carl Lutz reçut peu de reconnaissance de son vivant. Et pourtant, alors vice-consul suisse en Hongrie, et aidé par sa femme Gertrud, il a fourni des papiers qui sauvèrent la vie de quelque 62 000 juifs. Des femmes, des hommes, des enfants qui allaient être déportés en 1944 à Auschwitz.

Né en Appenzell, mort à Berne, Carl Lutz est «un juste parmi les nations», dont l’action ne fut reconnue qu’en 1958, lors de sa réhabilitation en Suisse, après avoir été accusé d’avoir abusé de ses fonctions. Sa fille adoptive, la journaliste Agnes Hirschi, vient témoigner de cette trajectoire à part au Club 44.

«Carl Lutz, un homme courageux», conférence au Club 44 de La Chaux-de-Fonds, jeudi 5 à 20h15.

Gertrud et Carl Lutz à Budapest en 1943. © Archiv für Zeitgeschichte ETH Zürich/Agnes Hirschi

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