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Un ESN joyeux a donné deux fois son dernier concert de la saison

22 mars 2011, 10:22

CRITIQUE - PAR DENISE DE CEUNINCK

Et voici que nous est parvenue, samedi au temple du Bas à Neuchâtel, dimanche à la Salle de musique de L'Heure bleue, à La Chaux-de-Fonds, la vision que Michael Wendeberg, pianiste dans l'air du temps, a de Beethoven. Accompagné de l'Orchestre symphonique Neuchâtel (ESN), dirigé par Alexander Mayer, Wendeberg rend au 4e concerto de Beethoven les traces mozartiennes planant encore dans l'½uvre, celles-ci parfaitement assimilées et transcendées. On apprécie le calme diaphane qu'il dispense, la volubilité de la technique, la sensibilité, la poésie développée dans le deuxième mouvement, soutenue par l'orchestre subjugué. On retient l'originalité donnée à la cadence. On aime la vision un peu intellectuelle de Wendeberg, mais tellement attachante par sa façon de placer Beethoven dans le monde contemporain.

Dire que l'ESN, dimanche à La Chaux-de-Fonds, a rendu compte de tout ce que les ½uvres au programme - ouverture Prométhée et 7e symphonie - contenaient de messages, serait imprudent. Les premiers concerts de l'ESN, depuis novembre dernier, ont démontré de plus hautes qualités dans la justesse d'intonation, dans la discipline, dans la rapidité des réactions face aux injonctions du chef. Dimanche - dernier concert de la première saison de l'ESN - la joie des musiciens a éclaté de tous les registres. D'un bout à l'autre de la 7e symphonie, c'est un Beethoven de choc qu'ils ont offert. On a recherché le grand Beethoven sensible et fraternel. Certes on ne saurait refuser pareille joie à la fin d'une saison, tandis que du public fusaient les bravos. Tout est dans la fructueuse rencontre d'Alexander Mayer et de l'ESN. On fera encore mieux la prochaine saison.

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