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Théâtre: les marionnettes de Brigitte Shah permettent d’aborder des thématiques très actuelles

Elle cherchait, pour trame centrale, un jardin avec toute la symbolique qui entoure un tel lieu. La marionnettiste Brigitte Shah, habitante de Bevaix, l’a trouvée dans «Le jardin magique». Un conte persan qui emmène le spectateur sur des chemins initiatiques.

21 janv. 2020, 17:55
Les deux marionnettes Asan et Anahita évoluent grâce à la collaboration de huit personnes.

«J’ai fouillé presque toutes les mythologies du monde pour trouver une histoire au cœur de laquelle figurait un jardin.» Un jardin avec toute la symbolique nourricière du corps et de l’âme qui l’entoure. C’est, au final, pour un conte persan qu’a opté la marionnettiste neuchâteloise Brigitte Shah, soit «Bagh Jadui» ou, en français, «Le jardin magique».

Histoire de pimenter le canevas de ce spectacle tout public, appelé certes à amuser mais aussi à susciter la réflexion, elle a agrémenté l’histoire de quelques-unes de ses propres pensées. Il sera présenté aux théâtres du Pommier, à Neuchâtel (26 janvier) et de La Framboise, à Bevaix (1 et 2 février et 14 et 15 mars).

Climat, guerre et égalité

«Les contes nous guident sur des chemins initiatiques», souligne Brigitte Shah. Mais au-delà de cette «sagesse intemporelle», le scénario du «Jardin magique» s’aventure aussi sur des thématiques actuelles. Telles celles du réchauffement climatique, de la sécheresse ou les inégalités hommes-femmes.

«Initialement, dans ce conte, les femmes n’existent pas ou alors n’ont qu’une valeur décorative.» Aussi, la marionnettiste se réjouit-elle d’avoir réussi à en glisser trois dans le scénario. «Dont une qui prend tellement de place que ça équilibre les forces.» Elle, c’est Shahmeran, reine des serpents qui prodigue force, sagesse, santé et fécondité.

Tissus et dentelles pour décor

L’allégorie s’articule autour de la mort d’oiseaux. Ceux-ci se font enfermer par un méchant roi qui a l’intention de tous les manger. C’est sans compter sur la volonté d’un jeune garçon de leur redonner leur liberté. Une kyrielle d’interactions découlent des différents tableaux qui se jouent sur fond de décor artisanal. Trois personnes, sur les sept que comprend l’équipe qui a réalisé le spectacle, ont découpé tissus et dentelles sur d’anciens vêtements notamment pour les coudre sur un grand paravent.

Un conte se doit, selon Brigitte Shah, d’être «une nourriture pour l’âme». Aussi, «Le jardin magique» met en exergue les valeurs humaines que sont le courage, le partage et l’amour.

Infos pratiques

Neuchâtel, théâtre du Pommier: dimanche 26 janvier 2020 à 11h et 15h. Réservations au 032 725 05 05.
Bevaix, théâtre La Framboise: (37, rue des Pommiers) samedi 1er et dimanche 2 février 2020, ainsi que samedi 14 et dimanche 15 mars à 15h. Réservations au 078 803 17 86. Dès 5 ans.

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