Comment reprendre possession des lieux, un an après la violente polémique qui entoura le «Dirty Corner» d’Anish Kapoor, installation jugée sacrilège sur le tapis vert des jardins royaux? En misant sur le mystère des choses, répond paisiblement Olafur Eliasson, 49 ans, invité du château de Versailles cet été, exercice de style toujours délicat quand il s’agit de l’espace public.
Au pied du rectangle de verdure dessiné par Le Nôtre pour magnifier la perspective du Grand Canal, juste au début du bassin où canotent les familles et les touristes, ce mécano des rêves a installé une immense cascade artificielle qui se dresse au milieu de l’air comme un mirage.
Rideau d’eau
Le mauvais temps qui a plongé la France dans le désarroi paraît ici un épiphénomène, voire un allié des effets spéciaux. Le vent projette des embruns sur les promeneurs, réduits à l’état de Lilliputiens. Les perches à selfie sont de...