Avouons-le: on chercherait en vain une définition satisfaisante du romantisme! Assurément, ce n’est ni une époque, ni un style, ni un genre. Au-delà de l’image réductrice d’un dîner aux chandelles ou d’une ruine tapissée de vigne vierge, Beaudelaire y voit surtout une «manière de sentir», quand bien même le courant initié par Schiller et Goethe – Byron en Angleterre – se réfère bel et bien à la nature et à l’histoire, comme un retour aux sources.
Dans cette perspective, le Tessin peut légitimement revendiquer le titre de destination romantique, et pas seulement en référence aux Carl Jung, Paul Klee, Isadora Duncan et autres artistes y ayant trouvé refuge et inspiration. La partie la plus méridionale de la Suisse a plus d’une carte à jouer dans un monde contemporain saturé de stress et de technologie. Une incursion au-delà du Gothard a tôt fait de reconnecter le citadin contemporain avec une forme...