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Rohrwacher nous rappelle à la terre

Primée à Cannes, la réalisatrice italienne Alice Rohrwacher scrute la modernité et le progrès dans un film d’une rare densité, à la poésie à nulle autre pareille.

21 nov. 2018, 00:01
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Auteure d’un cinéma puisant sa force dans une approche documentée de la réalité, Alice Rohrwacher l’investit en s’échappant avec maestria vers l’imaginaire et les sensations. Née en Toscane, elle s’est fait connaître en 2011 avec «Corpo Celeste», un premier long-métrage sur la déliquescence de l’Italie à travers l’histoire d’une jeune fille de retour en Calabre. Après avoir reçu le Grand Prix du jury au Festival de Cannes 2014 pour «Les merveilles», un bijou d’onirisme qui décrit l’irruption de la société de consommation au sein d’une famille paysanne, la cinéaste a réussi un nouveau coup d’éclat avec «Lazzaro felice» (titre original), auréolé du Prix du scénario à Cannes.

A l’Inviolata, un hameau hors du temps, la marquise Alfonsina de Luna, grande ponte de la cigarette, a réduit une cinquantaine de paysans en esclavage pour travailler ses terres et les «préserver» du monde civilisé. Parmi eux, Lazzaro, un jeune homme candide,...

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