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Puccini pour quelques dollars de moins

Demain soir, les mélomanes auront l'heur de découvrir en direct au cinéma Apollo «La fanciulla del West» de Puccini diffusé par satellite depuis le prestigieux Metropolitan Opera de New York. Une expérience qui commence à séduire le public neuchâtelois.

07 janv. 2011, 04:15

Grâce au numérique, les exploitants de salles ont désormais la possibilité de diversifier leurs activités. Via le satellite, retransmettre en «live» de grands événements, tels que des concerts, des matchs de foot, du théâtre ou des ballets, leur est devenu chose facile. Ainsi, depuis octobre passé, le public neuchâtelois peut découvrir en même temps que les spectateurs privilégiés du Metropolitan Opera de New York les must de sa saison opératique. Pour le MET (comme disent les initiés), ce type de diffusion hors les murs n'a rien de nouveau. Dès 1931, ses opéras ont en effet été retransmis en direct à la radio. Avec l'image, qui plus est en haute définition, la sensation «de ne pas en être» a encore diminué, surtout si le réalisateur s'ingénie, comme dans les retransmissions du MET, à guigner parfois dans les coulisses!

Pionnier en la matière, le MET commence à faire florès. Par exemple, le Bolchoï de Moscou et l'Opéra national de Paris «exportent» leurs ballets selon un mode identique. En regard de la cherté des places «in situ», cet accès facilité aux chefs-d'œuvre de l'art lyrique est à saluer. Pour mémoire, une place au deuxième balcon (catégorie C) du Grand Théâtre de Genève coûte via internet 177 fr, alors que le fauteuil en salle de cinéma revient à 35 francs… A Neuchâtel, l'expérience a connu des débuts un peu mitigés, mais, phénomène du bouche à oreille aidant, il semble que les spectateurs soient toujours plus nombreux.

En comparaison, à Bienne, le succès a été plus immédiat. Cette différence s'explique peut-être par le fait que les séances y ont lieu au Beluga, une salle à écran unique, où les spectateurs se sentent sans doute plus entre eux, au point que certains viennent en tenue de soirée. Au triplex de l'Apollo, où l'on joue plusieurs films en même temps, l'ambiance est forcément moins «cosy», ce qui peut décourager l'amateur. Consciente de ce problème, Edna Epelbaum de Cinepel, à qui l'on doit cette heureuse initiative, déplacerait volontiers les séances au cinéma des Arcades, si le succès se confirmait à Neuchâtel. Pour peu qu'il y ait du monde, cette salle se prêterait en effet parfaitement à ce genre de grand spectacle! Par conséquent, venez encore plus nombreux découvrir l'œuvre de Puccini, qui fut jouée pour la première fois en 1910 au… Metropolitan Opera! /VAD

Demain, Neuchâtel, Apollo 2,19h

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