L'idée de Colette Fellous n'est pas d'écrire la énième biographie de Dalida. Le livre est plus personnel, mêlant des pans de la vie de la chanteuse à des évocations de la jeunesse de l'écrivain. L'enfance cairote de Dalida et celle tunisienne de Colette Fellous sont déjà un point commun entre ces filles d'immigrés. En choisissant de vivre à Paris, elles rendent, l'une par la variété, l'autre par la littérature, leur gratitude à cette culture arabe mais avant tout cosmopolite.
Mais la géographie ne fait pas tout et le personnage de la mère de l'écrivain prend une place prépondérante dans ce texte. Cette femme connaît par c½ur le répertoire de Dalida et toute la famille en profite. Mais la joie de cette maison est assombrie par ses dépressions répétitives et quand les chansons de Dalida résonnent à nouveau dans la maison, la fille sait que la maladie a quitté la mère pour un temps. Dalida a rêvé sa vie, a inventé du rêve, a peut-être passé à côté du bonheur mais n'en a pas été avare.
«Pour Dalida»
Colette Fellous
Flammarion
135 pages