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Paris veut lutter contre Airbnb en poussant à la délation

Après Berlin, qui a interdit les locations d'appartements entiers sur Airbnb, c'est au tour de Paris de s'attaquer au site américain.La capitale française a lancé un site Internet qui recense les logements en règles et veut exhorter les résidents à pousser leurs voisins à la délation.

10 mai 2016, 16:53
L'étau se resserre sur Airbnb à Paris.

Sur le site opendata.paris.fr, les propriétaires parisiens peuvent s'inscrire au registre des autorisations de changement d'usage pour les meublés. Au total, 107 enregistrements étaient indiqués à la mi-journée, dont 23 dans le IVe arrondissement.

Ce dernier est très prisé des touristes et particulièrement surveillé par les inspecteurs de la mairie. Une carte localise par un point rouge les appartements en règle.

"D'une certaine manière, cela peut exercer une pression, notamment via le syndic (personne physique ou morale réunissant l'ensemble des copropriétaires d'un immeuble, ndlr). Les voisins peuvent lui demander des comptes (...)", a expliqué sur Europe 1 Mathias Vicherat, directeur de cabinet à la mairie de Paris.

"On souhaite que cela provoque une espèce de choc de conscience de civisme. Et que les gens se mettent en règle d'eux-mêmes, sans attendre d'être éventuellement signalé par un de leurs voisins", a-t-il ajouté.

 

Jusqu'à 100 000 euros d'amende

Actuellement, la loi Alur sur l'immobilier prévoit qu'un particulier ne peut pas louer sa résidence principale plus de quatre mois par an, sous peine d'une amende de 25'000 euros.

Le projet de loi sur l'économie numérique entend en outre imposer aux particuliers l'obtention d'une autorisation de louer auprès des mairies. Tout fraudeur s'exposerait à une amende de 100'000 euros.

Il imposerait également aux sites de location saisonnière de bloquer les particuliers qui loueraient leur logement plus de cent vingt jours par an sans avoir demandé une autorisation.

En renforcant sa législation dans le domaine, Paris suit l'exemple de Berlin. La capitale allemande était déjà entrée en guerre contre la plate-forme, en durcissant les conditions de location et en ouvrant sur internet un portail. Celui-ci permet aux habitants de signaler anonymement des appartements jugés "suspects".

 

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