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Parfait jeu d'ensemble au service de Schubert

30 août 2011, 12:06

Le quatuor «La jeune fille et la mort», sommet de la musique de chambre de Schubert, n'était plus apparu aux programmes des salles de concerts depuis longtemps. La proposition des Chambristes, dimanche à Neuchâtel, a rempli la Maison du concert d'auditeurs comblés.

Le lyrisme tragique du quatuor No 14 en ré mineur dit «La jeune fille et la mort» a trouvé en Alexandre Dubach, violon, Erszébet Barnacz, violon, Frédéric Carrière, alto, Etienne Frenk, violoncelle, une profonde résonance. L'allegro, tendu dans une ardente révolte, a précédé l'andante auquel les interprètes ont donné, dans la nuance pianissimo, le caractère suspensif, hors du temps, caractéristique de Schubert. Puis le scherzo, d'une vigueur audacieuse, a précédé l'allégresse grimaçante de la danse macabre, prise ici comme une tourbillonnante course à l'abîme.

Le jeu d'ensemble a été d'une homogénéité impressionnante, on a admiré l'équilibre des instruments, personne ne cherchant à dominer avec indiscrétion. La fougue, l'enthousiasme individuels ont été subordonnés à l'unité, à la plénitude des sonorités.

Les programmes des Chambristes réunissant œuvres du passé et d'aujourd'hui ont la faveur du public. Ainsi, dimanche, Doruntina Guralumi, basson, et Frédéric Carrière, alto, ont interprété en première audition «Duo» du compositeur biennois Daniel Andres. D'abord on apprécie la sonorité chaleureuse des timbres ainsi rassemblés. On suit l'écriture pointilliste plaçant les instruments tantôt en dialogues, tantôt en contrepoint d'une phrase musicale. «Duo» concilie à merveille la séduction du divertissement, l'expression et la musicalité des interprètes.

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