On connaît son timbre chaud, son débit puissant et son accent qui roulent un torrent d'indignation, ses saines colères et ses emportements, sa propension innée à introduire le chaos dans l'ordre si policé et souvent trop injuste du monde.
Toujours véhément, c'est contre la faim qu'il montre les dents, incite aux levées de fourches en faveur des solidarités paysannes, des réformes agraires, de la redistribution des terres et de la priorité aux cultures vivrières. Multinationales du commerce des denrées, géants de l'agroalimentaire, institutions financières mondiales, hedge funds, spéculateurs de tout bord, Etats accapareurs de terrains, rentiers et profiteurs qui sévissent aux treize coins du monde subissent sa rage argumentée, nourrie de chiffres, d'exemples, d'anecdotes, de propositions aussi.
" On vit l'ordre cannibale du monde ", tonitrue-t-il à tue-tête pour défendre le cri poussé dans "Destruction massive". Une longue plainte qu'il hisse parmi les best-sellers et pour laquelle il assure, en...