C’est avec un regard acéré et un flot de paroles savamment agencé que Fanny Diercksen prend le pouls du monde qui respire autour d’elle. Chacun de ses textes en livre un diagnostic sans appel, décortiqué à travers son «slap» (contraction de «slam» et de «rap») carré et sans chichis.
Des textes ravageurs qui mettent le monde à nu, déjà mitraillés sur plus de 160 scènes de Suisse et d’ailleurs. Sa réussite donne le vertige: il y a deux ans seulement, personne n’avait entendu parler de «Luis Mariano», «Des miettes sur le canapé», «Je suis» ou «Hologramme».
C’est certain, si Phanee de Pool portait encore son uniforme de policière – abandonné sans regret après 7 ans de service –, elle s’autocollerait pour excès de vitesse.
Mais pas le temps de souffler. Ce vendredi 6 mars, c’est entourée de deux violons, un alto, un violoncelle et une clarinette de l’Ensemble symphonique Neuchâtel...