Lorsqu’on va voir une pièce de théâtre, on se trouve bien souvent dans cet état incertain où on appréhende un peu ce qu’il va se passer devant nous. «Et si je n’aime pas?» «Et si je m’ennuie?» «Et si c’est franchement nul?»
Alors forcément, quand on s’installe, on est un peu tendu. On relit le flyer de présentation de la pièce: «Aime-moi ou crève!», une adaptation d’«Andromaque» de Racine par la metteure en scène et comédienne chaux-de-fonnière Françoise Boillat.
Et soudain, la salle du théâtre du Pommier à Neuchâtel s’assombrit, les lumières éclairent la scène et la musique démarre. La musique? Je pensais qu’on allait voir du Racine, entendre des comédiennes et des comédiens déclamer de longs vers en contant les exploits de quelques illustres figures de la Grèce antique!
La voix d’Emilie Zoé
Et c’est exactement ce qui se passe. Sauf que, pas vraiment. En lieu et place d’alexandrins,...