Les aficionados du festival MarionNEttes connaisssent bien Agnès Limbos. «Dégage, petit!», «Conversation avec un jeune homme», «Ressacs»... Autant de perles grinçantes que cette reine du théâtre d’objets est venue déposer au bord du lac. Ses mimiques de clown tragique, ses «darling» très british y font merveille. De retour ce week-end à Neuchâtel, l’artiste belge déclenchera sans doute quelques rires jaunes avec son nouveau spectacle, «Axe». Le couple, complètement parano, qu’elle y forme avec le comédien Thierry Hellin n’est pas sans rappeler les Ceauscescu... Conversation avec une artiste hors pair, qui sait allier profondeur et dérision, sérieux et décalage.
Avez-vous grandi dans un milieu artistique?
Pas vraiment, non. Mon père était éducateur et formateur. Pendant la guerre, mes parents se sont occupés d’enfants privés des leurs, emprisonnés dans les camps. C’étaient des grands résistants, avec un idéal de vie assez fort. «L’être est unique»;«tu dois être un acteur de changement»;c’est en...