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Mosquito veut confirmer son statut de star locale

L'artiste genevois prépare son deuxième album pour début 2013.

31 juil. 2012, 07:00
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Mosquito au Paléo 2011. SP

"Mon rêve?" Mosquito sourit. "Faire un carton, devenir une grande star, être blindé de tunes! Non, je rigole... Faire trois enfants à ma princesse, avoir une petite maison... Devenir une star locale, ce serait déjà bien."

L'an dernier, Cédric, alias Mosquito, a baladé son "reggae mélancoustique" dans les festivals les plus intéressants de Suisse romande: notamment le Paléo, les Traverses musicales et le festival Voix de fête de Genève. Dans le même temps, son premier album "Matières premières" est repéré par "Option Musique". Son titre "La p'tite dame du quartier" est diffusé régulièrement sur la station romande, et la chanson "Bêtes et méchants" passe de temps à autre sur Couleur3 et La Première.

Pourtant, l'automne dernier, l'artiste était prêt à baisser les bras. Après un emballement autour de son projet, il a fallu se remettre à la paperasse pour la recherche de salles, les subventions. "Je travaille à 50% au CICR, je suis logisticien. Les 50 autres pour cent, je les consacre à la musique. Le 85% de ce temps ce temps-là par contre, je ne le passe pas à répéter avec mes musiciens, mais à faire des papiers. Et au final, je gagne des clopinettes" , confie le jeune homme un brin agacé. "A la Croix-Rouge, je suis payé grassement pour faire ce même boulot. A un moment, j'étais prêt à tout balancer."

Mais la passion qui l'anime depuis l'adolescence - à quinze ans, Cédric composait ses premières chansons - ne l'a pas quitté. Inspirés par Renaud avant tout autre, Mosquito a décidé de revoir son projet pour lui donner plus de souplesse et multiplier les chances d'être programmé dans les petites salles. "J'aime quand il y a sept, huit, neuf musiciens sur scène et que ça groove. Mais cette formule convient pour les festivals et les open air quasi exclusivement. J'ai donc mis en place une structure plus légère composée de quatre musiciens seulement, afin de pouvoir me produire dans d'autres lieux." Comme il écrit ses chansons, Mosquito raconte les contours de sa carrière: avec simplicité, sans manières. Et en posant en tout temps un regard critique. "On dit de moi que je suis un chanteur engagé. Mais je ne me sens pas particulièrement de gauche." Cédric observe la vie quotidienne: il la décrit sans complaisance.

"La p'tite dame du quartier", chanson aujourd'hui chantée dans les classes genevoises, prend naissance dans une histoire qu'il a lui-même vécu. A la caisse d'un supermarché un matin, alors qu'il était pressé, une petite dame retenait la vendeuse en lui racontant sa vie. Quand elle eut enfin terminé, alors qu'il trépignait, elle lui lança un "Mais quel beau sourire!" Il se sentit un peu con peut-être d'être si pressé. Il se dit qu'elle avait raison, cette grand-mère. Qu'il fallait prendre le temps. I l en a fait une chanson avec du sens. "Si être engagé, c'est réfléchir, alors peut-être... Mais je n'aime pas les étiquettes. Pour ma musique non plus. J'aime avoir la liberté de la nuance et ne pas m'enfermer dans le reggae, par exemple." Le jeune homme, la trentaine, trouve plus enrichissant et honnête de s'inspirer d'autres cultures, plutôt que de s'en revendiquer. 

 

 

Retrouvez ci-dessous  la chronique de Valérie Ogier sur Option Musique:

Mosquito en direct dans

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