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Morat ne veut pas voir son Panorama à Berne

08 oct. 2009, 10:16

Un nouveau projet destiné à faire sortir le Panorama de la bataille de Morat du hangar dans lequel il se languit depuis la fin d'Expo.02 a été présenté hier à Morat. Devisé à près de 23 millions, il est porté par l'association de développement régional.

Le projet n'est pas dirigé contre celui de Berne, a déclaré Andreas Fink, président de l'Association pour le développement régional du site du lac de Morat. Mais incontestablement, l'idée de remettre la peinture géante au Musée d'histoire de Berne (MHB) est restée en travers de la gorge de nombreux Moratois. Pas de celle de la syndique Christiane Feldmann, par ailleurs présidente de la fondation du Panorama de la bataille de Morat. Cette dernière a plus d'une fois souligné que Morat n'avait pas les reins assez solides pour garder la peinture dans la région et ne disposait pas de terrains adéquats.

L'association pour le développement, dont le président appartient au PLR comme la syndique, ne désespère pas cependant de la faire changer d'avis et de lui insuffler leur feu sacré. «C'est une chance unique pour Morat, il ne faut pas la manquer», a dit Andreas Fink. Le projet veut mettre en place plusieurs synergies: pas question de seulement présenter la toile de l'artiste allemand Louis Braun. Il s'agirait de placer l'œuvre dans un bâtiment à construire à l'entrée de la ville qui engloberait également le musée municipal, la bibliothèque à l'étroit dans ses murs actuels, ainsi qu'un parking souterrain.

Le bâtiment projeté mesurerait 60 mètres sur 22 et serait flanqué d'une rotonde de 33 mètres de diamètre et de 14 mètres de haut. Il prendrait place sur un terrain appartenant à la commune et servant actuellement de parking à ciel ouvert.

Andreas Fink et son équipe ne le cachent pas: le financement du projet n'est pas encore assuré. Selon lui, il n'est pas évident de contacter d'éventuels sponsors sans pouvoir leur présenter un projet concret. Il faut d'abord mettre en route une dynamique. C'est d'ailleurs ce qu'ont aussi fait les Bernois, qui pour le moment ne peuvent avancer que l'éventuel financement de Pro Patria. /ats

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