La 49e édition du Montreux Jazz Festival tient du "rêve", a déclaré vendredi son directeur Mathieu Jaton en dressant le bilan. Outre une météo exceptionnelle, la musique a réservé de nombreux moments de "bonheur, de magie", avec des stars ou des découvertes.
Sous un soleil plus que généreux, la 49 édition a fait pour ainsi dire oublier 2014 qui avait connu un record de 12 jours de pluie d'affilée. "C'est extraordinaire" de vivre un festival qui permette de se sentir aussi bien, s'est félicité Mathieu Jaton lors de la conférence de presse.
A l'équilibre
Quelque 240'000 festivaliers, soit 30'000 de plus qu'en 2014, ont afflué à Montreux cette année. "Avec 92'000 billets vendus, l'exercice budgétaire est atteint. Nous sommes à l'équilibre", alors que l'an dernier un gros manque à gagner avait été déploré, selon le directeur.
L'impact du franc fort est "difficile" à estimer. "J'ai eu l'impression de voir davantage de Suisses, de gens de la région cette année", a noté Mathieu Jaton. "C'est un sentiment, je n'ai pas encore tous les chiffres, notamment la fréquentation des spectateurs étrangers".
De très beaux moments
A ces bonnes conditions s'est ajouté un programme "bien balancé", avec de grandes stars et de jeunes découvertes, des moments de partages, des duos "qui nous ont fait vibrer". "Artistiquement, il y a eu de très belles choses", les Brésiliens Gilberto Gil et Caetano Veloso, ou Nils Frahm qui a su transformer l'Auditorium Stravinski, a notamment cité Mathieu Jaton.
"Je suis au paradis", me disait Sam Smith, a raconté le responsable, très fier de la tradition d'accueil de Montreux. Les musiciens demandent à rester, à prendre quelques jours de vacances.
La 50e très attendue
Les rencontres sont "magiques", avec des amis de Montreux, qui veulent tous passer au chalet légué par Claude Nobs, fondateur du festival. "Quand nous voyons à la sortie d'un concert le sourire et l'émotion des gens, on se dit que c'est pour ça que l'on fait ce métier", a confié le directeur.
La 50e édition du festival se tiendra du 1er au 16 juillet 2016. "Purée, ça nous met la pression", a-t-il reconnu, sans pour autant révéler quoi que ce soit du menu. Seule tendance: il s'agira moins de célébrer 50 ans d'histoire de la musique à Montreux que de se tourner vers les 50 prochaines années, sur la base d'un immense patrimoine constitué par les archives du festival.