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Magistrale leçon de littérature

L'écrivain Jean Rouaud évoque la fin du roman, de l'auteur, du style.

31 janv. 2014, 00:01
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"Un peu la guerre"

de Jean Rouaud, Grasset, 254 pages

Dans "Un peu la guerre", Jean Rouaud nous livre une réflexion magistrale sur la littérature en même temps qu'un récit autobiographique plein d'autodérision, d'humour et de pudeur - il ne le dit pas, mais ce fut douloureux. Il raconte quinze années de cheminement paradoxal, qui ont abouti à son prix Goncourt.

Vous parlez beaucoup de la mort du roman, ce genre est-il enterré?

En fait, le roman était déjà mal en point au début du 20e siècle. On se souvient de la phrase de Valéry sur la marquise qui ne peut sortir à cinq heures, que l'on a trouvée citée par Breton dans le premier "Manifeste du surréalisme". Et Proust construit la "Recherche" sur un subterfuge. Le narrateur nous explique qu'il se propose d'écrire un livre. Et son livre se termine au moment où il nous promet que, cette fois,...

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