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Madame Lola ou ce qu'on appelle le charme

09 juin 2009, 10:20

CRITIQUE -
PAR DENISE DE CEUNINCK

La séduction de «Madame Lola», vendredi et samedi au Zap' théâtre à La Chaux-de-Fonds, repose sur une habileté scénique à tout rompre et sur une technique classique que la danseuse maîtrise et utilise parfaitement dans tous les genres. D'abord, selon l'invitation, on imagine «Madame Lola mène la danse» venue tout droit de Broadway. Erreur. Laurence Samblin, dite Lola, a été formée à Cannes, chez Rosella Hightower, danseuse américaine autrefois étoile du Ballet du marquis de Cuevas. Lola fait référence à sa professeure dès son entrée en scène, face à la barre, tandis qu'en arrière-plan, on entend la voix - et l'accent - de Rosella, lors de l'échauffement: «plié», «attitude»...

Lola ne mène pas la danse, elle brûle les planches. Tantôt espiègle, tantôt émouvante, mais toujours tellement vraie et palpitante de vie, elle fait passer l'auditoire de la salsa brésilienne au Far West, d'une partition de Chopin soutenant le jeu d'une fillette avec son ballon au chachacha, merengue et autre rumba. Le tableau «l'horloge» évoquant le temps qui passe restera dans les mémoires. Empreinte d'expression théâtrale, de changements de costumes à un rythme effréné, la mise en scène est signée Vincent Kohler, la bande-son a été subtilement réalisée par Mathieu Schneider. Un rythme incessamment repris emporte la danseuse dans un style afro-américain. Aux musiques lentes, calmes, Lola répond sans argument, elle danse, inspirée, tout simplement, elle a le rythme dans la peau, elle vibre avec la musique, elle la visualise. Steve Kuenzi et Vincent Orlandini aux éclairages ont été les partenaires appréciés des intervenants.

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