De 1999 à 2003, dans près de cinq cents épisodes de six minutes, Loulou et Chouchou furent les personnages principaux d'«Un gars, une fille». Par crainte de ne pas assez se voir, Jean Dujardin et Alexandra Lamy se sont mariés. Ils ont fait le bonheur de James Huth dans «Brice de Nice» (2005): quatre millions de spectateurs en France se pâmèrent devant Brice aussi scénariste et la Sirène. Revoilà Dujardin, et Lamy, Lucky Luke et Belle dirigés par James Huth et obligés d'obtenir un grand succès.
Autre rencontre: laquelle des deux adaptations de bandes dessinées en personnages réels va gagner, du «Petit Nicolas» de Goscinny et Sempé ou de «Lucky Luke» de Morris et Goscinny? Le premier a fort bien attaqué en France avec deux millions de spectateurs en deux semaines. Le second prend son élan ces jours. Il pourrait s'ouvrir plus d'écrans internationaux que le premier, très franco-français.
Lucky tire en effet plus vite que son ombre, mais tue-t-il? Inutile de raconter l'histoire. Les nombreux lecteurs de BD la connaissent et les autres la découvriront avec plaisir; la Palice l'eût dit! Les paysages sont ouverts, les espaces horizontaux, les gestes rapides, les gags nombreux, le montage nerveux. Le bourg à saloon et shérif avec filles et diligences occupe l'écran avec beaucoup d'humour. Jolly Jumper donne de bons conseils. Les très gros plans d'éperons, de bottes, de roues, de visages, d'armes rendent un vibrant hommage à un autre vibrion du western, le Sergio Leone italien américanisé. James Huth se répète un peu sans laisser au temps le temps de lasser. Divertissement réussi! /Freddy Landry