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Les paléoesquimaux de l'Arctique sont issus d'une seule migration de Sibérie

Une étude génétique publiée jeudi dans "Science" démontre qu'une seule migration a débouché sur les paléoesquimaux. Ils ont peuplé l'Arctique nord-américain, plus de 4000 ans avant de disparaitre il y a 700 ans. Ce qui les distingue des autres flux migratoires vers le nouveau monde.

29 août 2014, 07:35
"Nos études génétiques montrent que les paléoesquimaux constituaient un seul groupe dans l'Arctique", explique Eske Willerslev, un biologiste de l'évolution de l'université de Copenhague (DK), coauteur de l'étude.

Les paléoesquimaux qui ont peuplé l'Arctique nord-américain pendant plus de 4000 ans avant de disparaître il y a 700 ans, représentaient une seule migration de Sibérie. Elle est distincte des autres vagues migratoires vers le nouveau monde, révèle une étude génétique publiée jeudi.

Les ancêtres des Amérindiens avaient traversé le détroit de Béring beaucoup plus tôt tandis que les Inuits, qui sont aussi venus de Sibérie, sont arrivés plusieurs milliers d'années après les paléoesquimaux, expliquent les chercheurs dont les travaux paraissent dans la revue américaine "Science".

Pour tenter aussi de percer le mystère des paléoesquimaux représentants de la culture de Dorset, disparus soudainement sans laisser de trace, ces paléontologues ont collecté des fragments d'ADN provenant de restes humains anciens dans le nord du Canada, au Groenland et en Sibérie.

Les résultats des analyses d'ADN montrent que les paléoesquimaux sont restés génétiquement isolés pendant des milliers d'années et que la culture de Dorset n'a pas disparu par un processus d'assimilation avec d'autres peuples.

Sans contact extérieur

Ainsi, les Inuits modernes ne descendent pas directement des paléoesquimaux, mais de la culture de Thulé, un autre peuple préhistorique de l'Arctique. "Nos études génétiques montrent que les paléoesquimaux constituaient un seul groupe dans l'Arctique...et qu'ils ont survécu sans contact extérieur pendant plus de 4000 ans", explique Eske Willerslev, un biologiste de l'évolution de l'université de Copenhague au Danemark, un des coauteurs de l'étude.

"C'est une surprise, car chaque fois qu'un peuple en rencontrait un autre, nous avons trouvé des indications de relations sexuelles entre leurs membres respectifs", explique-t-il.

"Nous sommes ici en présence d'une situation unique, où malgré le fait d'avoir eu des contacts avec leurs voisins, dont on a trouvé des traces, les paléoesquimaux ont choisi de vivre isolés", poursuit-il.

Des analyses de l'ADN mitochondrial, transmises par la mère et qui permet de retracer la lignée matriarcale, suggèrent que les relations consanguines étaient très répandues parmi les paléoesquimaux, ce qui a pu les affaiblir et contribuer à leur extinction.

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