Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Les Chambristes retrouvent Du Puy

11 avr. 2011, 11:06

La critique de DENISE DE CEUNINCK

Edouard Du Puy est né à Corcelles en 1770, par ailleurs date de la construction du théâtre du Concert à Neuchâtel où, hier, les Chambristes ont révélé le concerto pour basson et cordes en la mineur de ce compositeur oublié.

Supérieurement doué, c'est à Paris qu'il fait ses études de musique puis, personnage fantasque, il s'égare sur les routes d'Allemagne, de Pologne, de Suède. Il aime les chants révolutionnaires et sera expulsé par le roi. Il file à Copenhague, il enseigne, compose un opéra et divers concertos, dont la partition interprétée hier par Doruntina Guralumi. On a admiré la technique et la musicalité de la soliste.

Exact contemporain de Beethoven, Du Puy compose dans le style d'époque. On relève la subtilité de l'orchestration, où les cordes graves exaltent la sonorité du basson tout en dialoguant avec le violon ou le violoncelle, tandis que ce dernier ponctue une phrase en pizzicati.

«Gaudium» de François Pantillon conduit ensuite dans un langage contemporain de la meilleure souche. Ecrite en 1987 pour quatuor à cordes, flûte et hautbois, il s'agit d'une commande de l'ensemble E Musicae gaudio. L'œuvre, brillante, se développe à partir d'un premier thème, puis d'un second, exposés par les altos qui bientôt entremêleront leurs suggestions. L'andante est à délecter dans la rêverie, en l'occurrence dans la sonorité du Gagliano 1727 d'Alexandre Dubach, violoniste. Le troisième mouvement est une joyeuse badinerie sur des rythmes bienvenus. Relevons la remarquable participation des Chambristes ainsi que la présence d'Edmund Worsfold Vidal, hautboïste, dans le quatuor K370 de Mozart.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias