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Les Américains de R.E.M. annoncent leur séparation

23 sept. 2011, 11:28

Le groupe américain de rock R.E.M. a annoncé sa séparation sur son site internet. Il a signé 15 albums en plus de 30 ans d'existence et enchaîné des dizaines de tubes, dont «Everybody Hurts» ou «Losing my Religion».

«Nous partons avec un immense sentiment de gratitude, d'accomplissement et d'étonnement face à tout ce que nous avons réalisé. A tous ceux qui ont un jour été touchés par notre musique, merci de nous avoir écoutés», a déclaré R.E.M. dans un message à ses «fans et amis» publié sur le site officiel du groupe.

R.E.M., fondé en 1979 dans l'Etat de Georgie, au sud-est des Etats-Unis, avait publié son premier titre, «Radio Free Europe», en 1981, avant de signer de nombreux albums, parmi lesquels «Murmur», «Reckoning», «Document», «Out of Time» et «Automatic For the People», dont était tiré le tube planétaire «Everybody Hurts».

Quatuor à l'origine, devenu trio après le départ du batteur Bill Berry en 1997, R.E.M. était composé de Michael Stipe (voix), Peter Buck (guitare) et Mike Mills (basse).

«Savoir quand partir»

«Un homme avisé a déclaré un jour: le talent, quand on est à une soirée, c'est de savoir quand partir. Nous avons construit ensemble quelque chose d'extraordinaire. Nous l'avons fait. Et maintenant, nous allons le laisser», a écrit Michael Stipe sur le site du groupe.

Cette séparation n'est le résultat d'aucun désaccord, a tenu à souligner pour sa part Mike Mills, toujours sur le site. «Nous avons pris cette décision ensemble, amicalement et dans l'intérêt de chacun. Nous pensions que c'était le bon moment», a-t-il écrit.

Formation culte du rock indépendant dans les années 1980, R.E.M. est devenu dans les années 1990 l'un des groupes les plus populaires de la scène musicale mondiale, à l'égal de U2.

Leur premier album, «Murmur» (1983), qui appartenait encore à la scène américaine underground, avait été encensé par la critique, le magazine «Rolling Stone» le désignant comme le meilleur album de l'année, devant «Thriller» de Michael Jackson ou «Synchronicity» de Police.

Gloire mondiale

Mais c'est avec les albums «Out of time» (1991) et «Automatic for the People» (1992) que le groupe atteint la gloire mondiale, avec des titres tels que «Losing My Religion», «Drive», «Man on the Moon» et «Everybody Hurts». «Out of Time» se vendra à plus de quatre millions d'exemplaires aux Etats-Unis.

Leurs albums suivants ne rencontreront pas le même succès mais la popularité du groupe est telle que Warner renouvelle en 1996 leur contrat pour la somme, alors astronomique, de 80 millions de dollars.

En 1997, le batteur Bill Berry quitte le groupe, qui continuera sans lui, en infléchissant pour un temps sa ligne musicale vers des sonorités plus électroniques et moins mélodiques que celles qui avaient fait son succès. R.E.M. a publié son dernier album studio, «Collapse into now», en mars dernier.

A l'instar de Bono de U2, les membres de R.E.M. et plus particulièrement son leader, Michael Stipe, ont milité pour de nombreuses causes humanitaires et se sont invités dans le débat politique, en soutenant notamment le démocrate John Kerry lors de la campagne présidentielle américaine en 2004. Le groupe avait également milité pour la fermeture de la prison de Guantanamo. / ats-Afp

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