Poète, cartomancien, scénariste de bandes dessinées, acteur et performeur, le Franco-Chilien Alejandro Jodorowsky est aussi l’auteur de films provocateurs comme «La montagne sacrée» (1973) ou «El Topo» (1970), un western psychédélique tourné au Mexique avec des handicapés. Absent au cinéma pendant deux décennies, ce créateur hors-norme a décidé en 2013 de porter sa propre vie à l’écran, sous la forme d’un diptyque haut en couleur, dont l’ABC a la bonne idée de diffuser les deux volets, une contre-programmation idéale pour qui ne goûte guère aux productions calibrées fleurant bon Noël.
Dans «La danza de la realidad» («La danse de la réalité», 2013), celui que tout le monde surnomme «Jodo» évoque son enfance. Né au Chili en 1929 dans une famille de fous, le petit Alejandro ouvre des yeux écarquillés sur le sexe, la religion, le fascisme et l’Histoire... Avec l’insolence et l’extravagance qui l’ont toujours caractérisé, «Jodo» rend un hommage...